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Posted by on 25 sept 2013 in Médicament, Réglementation, Substance | 0 commentaire

Puis-je pratiquer le tir à l’arc en compétition avec un traitement contre les allergies ?

Votre question : Pratiquant le tir à l’arc, je souhaite participer avec mon club à quelques compétitions.Cependant, je suis depuis plusieurs années sous traitement pour de l’asthme allergique chronique (sensibilité aux pollens).Mon traitement de fond se compose sur les périodes à risque :

– Rhinocort une fois par jour

– Symbicort 2 fois par jour

– Xyzall 1 fois par jour.

Plus en cas de gène importante :
– Ventoline (usage rare en ce qui me concerne)

Pour les 2 premiers médicaments j’ai un peu de mal à savoir si je dois ou non faire une demande d’AUT, car ils semblent autorisés indépendamment mais pas combinés ; de plus en cherchant à droite à gauche il ressort qu’il y aurait des traitement alternatifs (médicaments autorisés) ; ce qui ne permettrait pas d’obtenir le précieux sésame.
Pouvez-vous m’éclairer ? Dois-je demander un autre traitement à mon médecin traitant ?

Au regard de la Liste des Interdictions 2013, vous pouvez pratiquer le tir à l’arc en compétition sans avoir à faire de demande d’AUT pour le traitement cité, si et seulement si vous respectez la posologie et le mode d’administration pour chaque médicament. Il s’agit effectivement de cas particuliers sur lesquels nous allons vous éclairer.

Concernant le Rhinocort, il contient effectivement une substance interdite, le budésonide, qui fait partie de la section S9 Glucocorticoïdes de la Liste des Interdictions. Dans cette section, l’interdiction d’une substance est définie par son mode d’administration. Seuls sont interdits les modes d’administration par voie systémique : orale, rectale, intramusculaire et intraveineuse. Les modes d’administrations par voie topique (ophtalmique, nasales, cutanée, par inhalation) sont autorisés.  De ce fait, le Rhinocort administré par inhalation est autorisé et ne nécessite pas de demande d’AUT.

Vous remarquerez sur notre application www.sport-protect.fr que l’identification d’un médicament contenant un glucocorticoïde mais dont la voie d’administration est autorisé est identifié d’une ampoule verte (même si associé à une substance interdite).

Concernant le Symbicort, il contient à la fois du budésonide, pour lequel la même interprétation que pour le Rhinocort s’applique, ainsi qu’un bêta-2-agoniste, le formotérol. Ici aussi, sachez que les bêta-2-agonistes font partis d’une section de la Liste des Interdictions (section S3). Toutefois, cette section indique que le formotérol administré par voie inhalée et à une dose maximale délivrée de 54 microgrammes par 24H est autorisé. De ce fait, le Symbicort est également autorisé pour la pratique sportive et ne nécessite pas de demande d’AUT.

Vous remarquerez également que son statut sur nos applications vous indique une ampoule verte.

Concernant la Ventoline, ce médicament contient du salbutamol qui est également un bêta-2-agoniste de la section S3 qui est autorisé. En effet, la Liste des Interdictions indique clairement que le salbutamol inhalé à une dose maximum de 1600 microgrammes par 24H est autorisé. De ce fait, il ne nécessite pas de demande d’AUT.

Vous remarquerez également que son statut sur nos applications vous indique une ampoule verte.

Concernant le Xyzall, cette spécialité pharmaceutique ne contient pas de substance interdite.

Tous ces cas particuliers découlent justement d’une volonté des instances réglementaires de permettre à des sportifs asthmatiques de pratiquer leur sport.

Toutefois et malgré ces éclaircissements, nous vous conseillons de bien respecter les consignes suivantes :
– Toujours respecter le schéma d’administration thérapeutique indiqué par votre médecin et par le fabricant du médicament.
– Toujours garder à jour chez vous un dossier de justification thérapeutique concernant votre maladie chronique (spirométrie, test allergique…).
– En cas de contrôle antidopage, présenter systématiquement une ordonnance de moins de trois mois indiquant clairement le traitement.
– Consultez régulièrement notre base de données sur www.sport-protect.fr. Un médicament autorisé une année peut être interdit l’année suivante.

NB : La réponse à la question est valable à sa date de publication

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