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Posted by on 18 déc 2013 in Réglementation, Substance | 0 commentaire

Nous aimerions pour notre expérience réaliser une falsification d’urine…

Votre question : Voila je suis élève de première et mon sujet de TPE est le dopage. Nous aimerions pour notre expérience réaliser une falsification d’urine (avec l’usage de produits de substitution, l’urine serait mal vue), et nous ne savons pas exactement comment nous y prendre. Cependant nous pensions prendre de l’eau et y ajouter un produit interdit en compétition par l’AMA mais légal comme le dolirhume que nous pouvons facilement nous procurer. Puis ensuite nous ne savons pas comment procéder et nous espérions qui vous pouriez nous aider.

La façon dont vous souhaitez traiter votre TPE est très originale et nous vous félicitons pour cette prise d’initiative !

Toutefois, nous ne sommes pas en mesure de pouvoir vous aider dans la réalisation pratique de votre projet car nous ne réalisons pas d’analyses sur les matrices biologiques, étape qui serait nécessaire pour aller au bout de votre réflexion.

Voici quelques éléments qui vous permettront de comprendre un peu mieux pourquoi :

– Une analyse requiert systématiquement une étape préalable de préparation de l’échantillon que l’on appelle l’extraction. Cette étape est réalisé selon un protocole établi qui dépend de la matrice (ici l’urine). Si cette extraction est réalisée sur de l’eau, il est possible qu’elle n’aboutisse pas (différence de pH, de composition…).

– Lors d’un test urinaire antidopage, il existe deux approches principales pour détecter la prise d’une substance interdite : soit l’analyse va rechercher la substance elle-même, soit elle va rechercher un métabolite. Un métabolite est une substance qui se synthétise dans l’organisme suite à l’absorption de la substance et qui fait entrer en jeu tout un mécanisme biochimique et physiologique. Ainsi, si vous dopez directement votre solution avec la substance mais que l’analyse ne recherche que son métabolite, vous obtiendrez un faux positif.

Vous l’aurez compris, le simple fait de doper de l’eau avec une substance interdite par l’AMA ne vous fournira pas de résultat visuel. Votre solution ne changera pas de couleur et il n’existe pas de languette pouvant détecter les substances de l’AMA dans l’urine.

Une analyse d’urine dans le cadre d’un contrôle antidopage passe obligatoirement par une extraction, une purification et une analyse fine (chromatographie gazeuse ou liquide, spectrométrie de masse…) pour fournir un résultat fiable. N’oublions pas que dans ce contexte, c’est la carrière d’un sportif qui est jeu !

Nous espérons que ces pistes de réflexion vous aideront dans l’aboutissement de votre projet. N’hésitez pas à revenir vers nous si vous avez plus de questions ou si vous souhaitez d’autres renseignements.

NB : La réponse à la question est valable à sa date de publication

 

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