Prendre un complément alimentaire, est ce une conduite dopante ?
La prise d’un complément alimentaire, au même titre que la prise d’un médicament, ne caractérise pas en soi une « conduite dopante ». Ce terme ne veut rien dire et, au contraire, brouille le message préventif auprès des sportifs qui peuvent le confondre avec le terme de « dopage ». Il s’agira de dopage seulement si le produit consommé par le sportif contient une substance interdite par la législation antidopage.
La grande majorité des sportifs de haut-niveau suivent un programme diététique et ont recours à l’utilisation de compléments alimentaires. Il est fondamental de distinguer cette conduite de performance des deux notions que sont le dopage et les conduites nocives de performance :
Définition du dopage :
Le dopage est une infraction, qui ne concerne que les sportifs utilisant (de manière volontaire ou non), dans le cadre de compétitions ou de manifestations organisées par les fédérations, des substances ou des méthodes inscrites sur une liste établie chaque année par l’agence mondiale antidopage.
Définition de la conduite de performance :
La conduite de performance est une réponse saine et non problématique pour le sujet (sportif ou non) aux exigences de performance auxquelles il doit faire face : examen, entretien d’embauche, épreuve sportive, etc.
Le sujet met en place une stratégie pour atteindre ses objectifs ; les moyens pour atteindre ses objectifs sont autorisés et ne portent pas atteinte à son intégrité physique et psychique (entraînement, nutrition sportive).
Le sujet a une bonne estime de lui-même. Il n’est pas prisonnier des moyens qu’il a mis en place et peut les arrêter facilement s’il le souhaite.
Définition de la conduite nocive de performance :
La conduite nocive de performance correspond à une réponse problématique pour le sujet (sportif ou non) aux exigences de performance auxquelles il doit faire face (examen, entretien d’embauche, épreuve sportive). Cette réponse est autorisée mais nocive pour l’intégrité physique et/ou psychique du sujet.
Le sujet peut être prisonnier des moyens qu’il a mis en place et éprouver des difficultés à les arrêter même s’il le souhaite. Souvent, une défaillance de l’estime de soi est à l’origine du problème et devra être traitée (ou renforcée dans un cadre préventif).
En conclusion, il faut retenir que la prise d’un complément alimentaire ne constitue pas une « conduite dopante ». Au contraire, dans de nombreux cas, à condition de s’assurer de la qualité du produit (label SPORT Protect) et de ses conditions d’utilisation (recommandations de nutritionnistes), il peut s’inscrire dans une conduite de performance.
En même temps, le sportif et son entourage doivent accorder beaucoup d’attention aux conduites nocives de performances qui peuvent se caractériser, par exemple, par une sous-nutrition (carences alimentaires) ou une hyper-nutrition (excés alimentaires) qui peuvent avoir des conséquences sur la santé.